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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 14:39

LA DIME : TOMBE DES DIRIGEANTS


La dîme qui est la dixième partie des revenus d’une personne est aujourd’hui réclamée par des responsables d’églises au titre de l’application de la Torah alors que le contexte du passé n’est plus le même aujourd’hui. Certains n’hésitent pas à réclamer les 10% du salaire brut de leurs membres et exigent même que les enfants donnent la dixième partie de leur argent de poche.
Ce qui est d’autant plus étonnant est que ceux qui imposent la dîme comme étant une loi perpétuelle sont les premiers à prêcher que la Torah est abolie ! Il faut être cohérent ; lorsque la Torah nous avantage, on l'impose, lorsqu'elle ne nous plait pas, on dit qu'elle est abolie. Drôle de raisonnement...

Que dit la Parole de Dieu au sujet de la dime?

En effet, Après le partage des terres de la Canaan, les fils de Lévi avaient reçu comme leur part La dîme qui est la part de Dieu. Ils ne devaient donc pas cultiver la terre parce qu’ils n’en possédaient même pas. ( Nombres 18:21 , 24) Les Lévites devaient à leur tour donner aux sacrificateurs la dîme des dîmes. (Néhémie 10:38)

- La dîme ne s'appliquait que sur la terre d'Israël. Elle est à caractère imposé, c’est une taxe sacerdotale de nature sacrée (Lévitique 27:30), différente de l’ offrande faite par des cœurs généreux, à caractère libre correspondant à un appel à la collecte pour un besoin précis d’ordre sacré ou de survie de la communauté (Lire Exode 25 : 1-2 ; I Corinthiens 16 :1-3)

Les dîmes étaient gardées dans la maison du trésor (Malachie 3:10) La maison du trésor n’était pas l’église, mais des chambres ou magasins (Néhémie 10:38).

L’homme devait lui-même répartir sa dîme et donner une partie pour les lévites, une partie pour les orphelins, une partie pour les veuves et une partie pour l’étranger. (Deutéronome 26:12)


- Le caractère sacré de la dîme, la part de Dieu, interdisait toute profanation, toute utilisation autre que celle prévue par la Torah. Ce qui excluait un quelconque enrichissement personnel ou une utilisation autre que l’alimentation et le sacrifice.

- Toute la famille du contribuable en mangeait et se réjouissait devant YHWH Elohim au lieu choisi par Lui pour une fête annuelle parce que c’est celui qui invite qui donne à manger a ses invités. Je sais que beaucoup n’ont jamais entendu ce que je dis là, c'est-à-dire que le contribuable mangeait une partie de sa dime à une fête solennelle. Les prédicateurs ont toujours caché cela.

Lisons intégralement les versets de la parole d’Elohim :

Deutéronome 14 : 23-29 : « Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année.

Et tu mangeras devant l’Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Eternel, ton Dieu.

Peut-être lorsque l’Eternel, ton Dieu, t’aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu’aura choisi l’Eternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom.

Alors, tu échangeras ta dîme contre de l’argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l’Eternel, ton Dieu, aura choisi.

Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des boeufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Eternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. Tu ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n’a ni part ni héritage avec toi.

Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes.

Alors viendront le Lévite, qui n’a ni part ni héritage avec toi, l’étranger, l’orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains. »

- Pendant deux ans la dîme était apportée au lieu choisi par Dieu, mais la troisième année la dîme n'allait pas au sacerdoce, elle était distribuée et consommée dans la maison du contribuable par les lévites, la veuve, l’orphelin, les immigrants de passage et les nécessiteux du village et des environs. La dîme revêtait dans ce cas une fonction de partage charitable à caractère social.

- Si quelqu'un venait de loin pour apporter sa dîme, il pouvait la vendre chez lui. L’argent reçu en échange était serré dans sa main pendant tout le voyage. Dès l’arrivée au temple, le contribuable devait avec cet argent racheter toutes sortes d'aliments au marché puis les apporter aux lévites. Il ne donnait pas de l’argent à ces derniers bien que l’argent existait déjà à leur époque.

- La dîme n'a jamais été, selon les textes sacrés de l'argent. Si les gens le font, alors c'est contraire à la Parole. Car l'objet de la dîme était de se souvenir de la bénédiction de Dieu sur les pauvres et sur ceux qui n'ont pas de richesses terrestres comme les lévites, en s'attachant uniquement à l'essentiel, à ce qui nourrit.


- Dans un pays béni de Dieu comme Israël a pu l’être en certaines périodes d’obéissance, la dîme était abondante. Celle-ci, additionnée au glanage et parts de culture abandonnés aux pauvres, assurait au-delà des besoins des plus nécessiteux.

- Par nature, la dîme ne se donnait pas aux synagogues, c'est-à-dire aux chefs des assemblées locales ou de quartiers. Pour subvenir à leur besoins et à ceux de leurs familles, les rabbis travaillaient. La majorité d’entre eux avait un métier. Par exemple, Paul était manufacturier de tentes. Lorsqu’il résidait dans un même endroit pour une durée qui se prolongeait, il travaillait en louant ses services à un patron, pour écrivait-il : ne pas être en charge à l’assemblée…

Aujourd'hui il n'y a plus de temple a Jérusalem, il n'y a plus de lévites ni de sacrificateurs en service. L’obligation de la dîme ne se justifiant que dans le cadre d’un bon fonctionnement du temple à Jérusalem et dans le royaume d’Israël, nous devons admettre que son application en tant que obligation est suspendue, voire arrêtée.

Certains pasteurs intéressés par les dimes argumentent que l’Église est le nouveau
temple fait de pierres vivantes, corps du Seigneur et les conducteurs d’assemblées les nouveaux lévites ! Dès lors, c’est à ces derniers que se verserait la dîme… Bien entendu, en billets de banque ou chèques, c’est beaucoup plus pratique que des aliments…

Il ne faut pas cautionner cette interprétation, car elle n’est pas légitime. Le sacerdoce étant changé avec la mort du Messie et la destruction du temple de Yérushalahim en l’an 70 de notre ère, il y a maintenant un changement de loi. Lire Hébreux 7 :12

Ceci dit, il n’y a plus de lévite et il n’y a plus de temple. Les lieux d’adoration sont aujourd’hui appelés maisons de prière. On peut faire de sa propre maison un lieu de prière et d’adoration.

Colossiens 4:15 Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’assemblée qui se réunit dans sa maison.

Romains 16:3,5 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d’oeuvre en Jésus-Christ, Saluez aussi l’Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l’Asie.

Après le Messie, le sacerdoce a changé. Les apôtres n’ont pas continué avec le service qui se passait dans le temple. Ils ne vivaient plus des dimes mais des dons ou du travail de leurs mains. L’interdiction de travailler hors du temple fut donnée seulement aux lévites et ils furent contraints de respecter cela parce qu’ils n’avaient pas de part dans les partages des terres.

Yéshoua ne donna pas cette interdiction à ses apôtres, ni aux autres disciples. Ce qui fait qu’un serviteur de Dieu peut ne pas dépendre de l’Eglise pour vivre. Yéshoua ne donna non plus l’interdiction à ses serviteurs de prendre les dons que les fidèles peuvent leurs donner.

1 Corinthiens 9 :11-15 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. Si d’autres jouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir? Mais nous n’avons point usé de ce droit; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Evangile de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile.

Pour moi, je n’ai usé d’aucun de ces droits, et ce n’est pas afin de les réclamer en ma faveur que j’écris ainsi; car j’aimerais mieux mourir que de me laisser enlever ce sujet de gloire.

Si un fidèle décide de donner la dixième partie de ses revenus comme don au pasteur, il ne fait pas mal. Ce n’est pas un péché. Mais il ne faut pas qu’il délaisse les veuves et les orphelins.

Ecoutons l’apôtre Paul :

2 Thessaloniciens 3:8 Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à l’oeuvre, pour n’être à charge à aucun de vous.

Actes 20:34 Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi.

Actes 20:33 Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne.

2 Corinthiens 7:2 Donnez-nous une place dans vos coeurs! Nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous n’avons tiré du profit de personne

2 Corinthiens 8:20 Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins;

2 Corinthiens 11:9 Et lorsque j’étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge à personne; car les frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En toutes choses je me suis gardé de vous être à charge, et je m’en garderai.

On ne doit plus mesurer ce qu’on donne comme dons ou offrandes :

2 Corinthiens 9:7 Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie.

Les dons pour les saints :

1 Corinthiens 16:2 Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons.

Certains prennent ce verset de 1Corintiens 16 :2 pour soutenir leur culte du dimanche, mais il est fait mention ici que c’est chez soi que la collecte doit se passer et non dans une église..

Des collectes peuvent donc s’organiser pour satisfaire à un besoin avéré, tel que Paul le fit auprès des grecs pour aider les assemblées des frères de Jérusalem alors en proie à de grandes difficultés d’ordre pratique.
En somme, nous devons rester attentifs aux vrais besoins des frères en la foi et en priorité de ceux de la collectivité dans laquelle nous prions, étudions, qui est le premier lieu où nous avons à pratiquer la libéralité, la charité, non par contrainte mais selon l'amour, la sagesse, et suivant les capacités et les dons octroyés à chacun.

Comme je l’ai déjà dit, Je peux décider devant Dieu de donner volontairement pour les différents besoins, au moins dix pour cent de mes revenus. Cela reste ma décision, qui ne revêt pas pour autant la définition de la "dîme" selon la Parole.

Pour conclure, nous notons que chaque enfant de Dieu doit donner une partie de ses revenus pour soutenir les serviteurs de Dieu, les veuves, les orphelins et l’étranger. Nous n’avons plus à mesurer ce que nous donnons. Ce qui est important c’est de donner comme on l’a résolu en son cœur, avec joie, sans contrainte. Ce serviteur de Dieu c’est la personne qui vous nourrit de la parole de Dieu. Il peut ne pas appartenir à un système religieux.

Si aujourd’hui des pasteurs se réclament être des lévites et prêchent la dîme comme étant leur propriété absolue, qu’ils disent à qui eux aussi doivent donner la dîme des dîmes, puisque la dîme des dîmes était donnée au sacrificateur ! Si donc eux ne peuvent pas donner la dîme des dîmes parce qu’il n’y a plus de sacrificateur terrestre, qu’ils comprennent qu’il n’y a plus non plus de lévite, mais seulement des serviteurs du Christ ou encore des disciples consacrés. Ce qui est encore étonnant, c’est que ces prédicateurs de la dîme ne disent jamais que les veuves et les orphelins ont aussi part à la dîme. Il faut aussi noter que l’expression SANS CONTRAINTE élimine déjà l’idée de la dîme parce que la dîme est une contrainte, un impôt, car sa valeur est déjà déterminée. Seuls les dons sont sans contrainte.

2 Corinthiens 9:7 Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie.

La volonté de Yéshoua Ha Mashia n’a jamais été de faire un système religieux sur la terre, mais de faire uniquement des disciples. Et le Seigneur d’ajouter : vous êtes tous frères. Matthieu 23:8

Tous les systèmes religieux aujourd’hui sont aveuglés par le désir ardent d’être riche au point de négliger le devoir sacré qui est celui de faire des nations des disciples de Christ. Ils font des nations leurs propres disciples à eux, les habillant par les noms de dénomination pour en faire les bornes d’un titre foncier. La qualité du membre est mesurée par la grosseur de son enveloppe de dîme et c’est en fonction de cela qu’il peut être nommé à un poste dans l’Eglise.

Or, un homme de Dieu doit être libre des liens subtils de l'argent et ne rien devoir à personne si ce n'est un bon témoignage dans le souci de dispenser la Vérité. Trop de responsables sont ainsi piégés parce que leurs revenus dépendent entièrement d'une institution ou système religieux auquel ils doivent obéissance doctrinale, ou parce qu'ils dépendent du nombre de leurs membres. Ils ont souvent peur de reprendre un membre parce que ce dernier peut fermer le robinet. Quelle honte !

«Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel, Voici, j’en veux à ces pasteurs, et je réclamerai mes brebis de leur main ; je les ferai cesser de paître le troupeau, et les pasteurs ne se paîtront plus eux–mêmes ; et je délivrerai mes brebis de leur bouche, et ils ne les mangeront plus. » Ezékiel 34:10


Shalliah Jean Pierre Nokam

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